La thérapie par les arts : pourquoi et pour qui ?
L’art favorise l’expression de soi d’une façon qui peut être moins menaçante et qui permet de mettre des choses en place dans la thérapie. Par exemple, une activité de collage peut permettre à un adolescent d’exprimer comment il se sent et au thérapeute d’avoir accès à un tableau subjectif de comment il vit une situation ou de comment il donne sens à son vécu. La thérapie par les arts permet aux jeunes de mettre hors d’eux-mêmes, par différents médium comme le dessin ou le collage, des éléments qui autrement sont difficiles à aborder ou peuvent causer une certaine résistance.
L’art-thérapie, à l’instar des autres formes de thérapie par les arts, utilise le processus créatif pour, entre autres, favoriser l’expression de soi, le développement de stratégies d’adaptation, la gestion du stress, l’exploration des émotions, le développement des habiletés sociales, l’amélioration du comportement, la réduction de l’anxiété, l’identité, etc. (art T Alliance). . Contrairement à la pratique de l’art comme activité susceptible d’avoir un bienfait (détente, expression de soi, empowerment, etc.), un thérapeute par les arrts utilise l’art (tant le processus de création que la production) au service d’un processus thérapeutique plus large. L’art thérapie nécessite une intention thérapeutique.
Les thérapeutes, à l’instar des autres cliniciens, travaillent selon des paradigmes d’intervention divers. Certains peuvent privilégier une approche analytique alors que d’autres opter pour une approche behaviorale ou humaniste par exemple.
La thérapie par les arts peut être utilisée dans le traitement de différentes problématiques. La seule condition essentielle c’est qu’il doit y avoir un intérêt ou du moins une ouverture du jeune envers cette approche. La thérapie par les arts est cependant particulièrement utile dans le suivi et le traitement des personnes moins verbales pour qui l’expression orale s’avère difficile (autisme, mutisme sélectif, etc.), ou pour les jeunes qui vivent beaucoup de révolte et qui ont de la difficulté à faire confiance. L’art devient alors un véhicule pour l’échange et la construction de l’introspection. L’activité devient une façon de contourner les barrières qui peuvent être présentes et permet d’aborder des choses de façon indirecte, de permettre aux choses d’émerger mais sans objectif précis. Ça demande, de la part des thérapeutes, de faire confiance au processus sans avoir d’attentes précises, de laisser les choses émerger.
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